2ème réunion de la commission citoyenne- le 9 avril 2022
Les 36 membres de la commission citoyenne se sont réunis pour la 2ème fois le samedi 9 avril 2022 à Clermont-Ferrand.
Une réunion intense qui a permis de valider le règlement du BEC2. Les membres de la commission ont débattu des points suivants puis sont passés au vote:
- Les lauréats du BEC1 peuvent ils/elles candidater au BEC2 ?
- Faut-il diminuer le plafond maximal par projet de 64 000€ à 32 000€ ?
- Comment assurer un équilibre entre la sécurisation du vote et la participation la plus large par les voies numériques et papier ?
Vous trouverez les réponses à ces questions dans le règlement en cliquant ici
Les membres de la commission ont aussi travaillé sur le référentiel de la transition
Ils se sont appuyés sur les productions citoyennes réalisées lors des ateliers des 6 soirées de lancement du BEC (400 participants) qui ont eu lieu en mars 2022. Plusieurs items ont été identifiés.
La consigne donnée aux membres de la commission :
– que pensez-vous de ces contenus?
– en proposez vous de nouveaux?
– pouvez vous les mettre en forme par un schéma ou un dessin?
– posez une ou deux questions à laquelle il vous semble important que le porteur de projet réponde
Voici les résultats des productions. Nous avons repris les verbatim issus des différentes restitutions. Un travail de synthèse sera proposé qui prendra le nom de référentiel de la transition – cliquer ici pour lire le référentiel
Groupe 1 : dessin d’un arbre : les racines sont les fondements, le tronc la colonne vertébrale, et les feuilles les déclinaisons possibles qui donneront la tonalité du projet, sa particularité
Le bien commun est une notion centrale : il faut voir les impacts positifs sur le territoire. Le porteur de projet doit faire attention à ses ressources. C’est un indicateur clé. Importance de pouvoir reproduire. Mais pour ça, il faut être en mesure de transmettre : le porteur de projet a t’il pensé à un outil pour permettre à d’autres porteurs de projet de dupliquer et essaimer?
« Le temps long » :il faut avoir réfléchi avant de déposer le projet. S’il n’est pas assez mûr au moment du dépôt c’est que ça n’est pas le bon moment. Il vaut mieux prendre le temps de le mûrir plutôt que de se retrouver dans la difficulté au moment de la réalisation.
les questions à poser ou pour interpeller le porteur de projet
Est ce que tu est sûr que ça répond à un besoin de territoire : tu as parlé de ton projet à d’autres structures et à d’autres habitants?
Est ce qu’il y a une dynamique autour de ton projet ? Capacité à nouer des partenariats, mettre en réseau. Quelle place tu leur donnes dans la gouvernance tout au long du projet?
Les feuilles : ce sont les caractéristiques du projet, ce qui fait sa particularité. Certaines sont plus fortes que d’autres en fonction du projet.
Groupe 2 : idée d’une rivière sur laquelle flotte une barque : la navigation illustre le cheminement du projet
La rivière représente la gestion des ressources, le vivant, le climat – c’est essentiel ! L’eau symbolise « le bien commun ».
Le projet est dans la barque qui va le long de la rivière. A l’intérieur quelques outils pour s’aider : formation, gouvernance, faire ensemble.
Le projet peut rencontrer des écueils le long de la rivière : ces écueils sont symbolisés par le gros cailloux. Ca va l’obliger la personne à changer ses habitudes. A la place « d’innover » on a préféré "oser"
Des fleurs pour dire qu’il faut célébrer à chaque étape du projet
Des maisons et bonhommes pour matérialiser les partenariats et les aides : l’idée de mobiliser des troupes et des gens pour s’aider. Tout ça est éclairé par une idée de cohérence.
Un but ultime de reproductibilité. Penser au temps long car le projet doit durer
Les questions qu’on aimerait poser au porteur de projet :
– comment allez vous motiver les gens à changer leurs habitudes ?
– comment allez vous mobiliser ou faire connaître votre projet ?
La rivière a deux branches car on peut choisir de passer par un côté, ou de l’autre puis revenir n’est pas une ligne, on peut faire des retours.
Groupe 3 – Au centre une boussole ; c’est l’épicentre et autour les hémisphères nord et sud
Tout ce qui est près de la boussole est la raison d’être : climat, vivant. Le groupe a rajouté inclusion, solidarité et accessibilité intergénérationnelle
Hémisphère sud : la philosophie, ce qui guide le projet le pourquoi du comment.
Hémisphère nord : la méthode
Insister sur la simplicité : il faut aller sur des projets qui peuvent être réalisés dans l’année
Le groupe a émis une idée pour aider le citoyen dans sa méthode : qu’il puisse être accompagné ou parrainé/marrainé par un lauréat du BEC1
Les questions :
– quelle est la crédibilité de ton projet ? est ce que tu as testé auprès de l’entourage pour voir si ça emballe du monde?
– quelle disponibilité pour faire le projet et le faire vivre ?
– quelle motivation : qu’est ce qui a été à l’origine du projet, de l’idée?
Groupe 4 : de la cohérence entre l’intention, l’action et les résultats attendus
le groupe s’est questionnés sur le pourquoi on fait le projet ? valeurs, enjeux, désidérabilité
Puis le comment :
et le quoi : les méthodes
La célébration : élément libre qui peut se retrouver partout
Les questions :
Pourquoi en termes de valeurs personnelles?
L’impact : quels résultats en termes d’impacts?
Groupe 5 : comprendre la personne portée par un projet, pour qu’elle nous porte et nous transporte dans ce projet
On aurait bien commencé par une question : qui tu es, quelles sont tes valeurs? qu’est ce qui te porte?
On aimerait naviguer avec toi et être portées autour de grandes thématiques :
– L’habitabilité : comment on continue à habiter le territoire, autour des notions de ressources locales, le bien commun pour tous, et les enjeux de climat (aller chercher de la fraicheur). Et la notion autour du vivant : approche écosystémique. On n’est pas centré sur l’humain mais plus large sur le vivant. Vivant ensemble dans un écosystème qui ne tient que si tout est bien équilibré.
– Une notion d’inspiration plutôt que d’innovation (terme galvaudé) : souhait de voir un projet qui inspire à faire changer les habitudes. Faire bouger lentement ou rapidement les façons de faire
– Penser à un projet évolutif – référence l’homme qui plantait des arbres de jean giono . Ce qu’on fait maintenant n’est pas que pour l’instant : on le fait dans la durée. Il doit être évolutif.
– Faire ensemble : ne pas être seul en tant que personne portée par un projet : faire pour la communauté, accompagner, expliquer, faire oeuvre de pédagogie pour embarquer les citoyens.
– Faire de la bricologie. on adore ça ! c’est devenu une science ! faire travailler les savoirs faire locaux, les valoriser, ne pas rester seul.
– Partenariat et réseau pour se faire critiquer et challenger sur le projet; pour avoir plusieurs points de vue et ne pas être focalisé que sur l’idée.
– Célébrer : chaque petit pas compte et parfois on ne les voit pas quand on est porté par un projet. Et c’est à nous membres de la commission citoyenne et accompagnateur de projet, de savoir célébrer et accompagner.
Le groupe est parti sur le fait d’éliminer certains thèmes pour simplifier plutôt que de rajouter pour essayer d’aller au coeur. : on part du projet. On ne renferme pas.
On a éliminé des choses :
- "la reproductibilité" remplacé par « l’inspiration ». Il peut y avoir des projets applicables sur un seul secteur géographique et il ne faut pas que ce soit bloquant.
– « Le temps long » réécrit par « inspirant dans la durée »
– « la cohérence »: pas d’accord sur le fait que le projet doive être en adéquation avec les statuts de l’association. Ca limiterait les bonnes initiatives. Pas de frein.
– « la gouvernance » : pas remis car il est difficile de juger de l’organisation interne d’un collectif
Les questions clé :
Quelles sont les valeurs portées par votre projet?
Qui porte le projet ?
Comment souhaitez vous impliquer les citoyens ?
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