Retour sur le diagnostic écologique du 17 juin sur la ferme équestre

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DIAGNOSTIC ÉCOLOGIQUE 17/06/23, CHANTAIGUT

 

Les prés de la ferme équestre de Chantaigut hébergent, outre chevaux et poneys, une biodiversité foisonnante. Samedi 17 juin, l’association les « 4 Fers en l’air » a convié les amateurs de nature à une visite guidée des lieux, en compagnie de Paul-André Coumes, « photographe et révélateur d’émotions »[1]. Ce naturaliste autodidacte, habitué du monde associatif, aime partager avec le plus grand nombre son savoir scientifique et sa vision poétique de la faune et de la flore locales. Au début du mois, il avait déjà conduit les volontaires sur les chemins environnants. Cet après-midi, c’est à travers le pré de la « Mare aux canards », bien connu des cavaliers, que chacun a été invité à contempler plantes, fleurs, arbres, insectes et oiseaux. Des propositions qui entrent dans le cadre du projet citoyen de transition écologique mené par la ferme équestre, un projet financé par le département du Puy-de-Dôme (BEC[2]).

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Paul-André a réveillé tous nos sens grâce à son approche sensorielle du milieu naturel et à son expression lyrique et imagée.

Notre œil a été comblé par l’abondance de fleurs de prairie, multicolores et foisonnantes en cette mi-juin : mauves (savez-vous que ses pétales se dégustent en salade ?), marguerites jaunes et blanches, lotiers, bouquets violets et nacrés des trèfles, centaurées et bétoines, vert des prêles, aux abords de la mare, et des fougères (mâles en tiges, femelles en bouquets). Vert encore des orties et rumex délaissés par les chevaux, amateurs de végétaux moins rudes. Une légère incertitude sur une espèce ? Notre guide nous a alors escortés parmi les précieuses pages des clés botaniques d’identification (établies en fonction des couleurs, des formes et du nombre de pétales) qui ne quittent pas son sac à dos.

Les vues les plus perçantes sont parvenus à repérer l’araignée-crabe, arachnide caméléon qui se pare de la couleur des fleurs sur lesquelles il se tapit, à l’affût de petits insectes. Différents spécimens, camouflés de blanc et dissimulés au creux des marguerites, étaient à l’œuvre en cette fin d’après-midi.

Notre ouïe a été charmée par les trilles du merle, son « chant mélancolique et roulé », les gammes « en rafale et en cascade » du pinson des arbres, le « chant flûté » de la grive, les mélopées inimitables du rouge-gorge.

Nos narines ont humé les effluves ananas des matricaires, petites camomilles sauvages qui se multiplient au bord des chemins en friche.

Les mains les plus courageuses ont confirmé que l’ortie blanche ne mord pas, contrairement à sa consœur l’ortie brûlante.

Paul-André n’aimant pas capturer les insectes, c’est en toute liberté que nous avons observé le petit monde de la mare : larves de libellules et notonectes — patineuses effrénées qui glissent, à l’envers et en saccades, sous la surface, à la recherche de leur nourriture. Au milieu de leur ballet ondulait une sangsue, visiblement indifférente au remue-ménage.

Enfin, nos ventres et nos âmes ont été nourris par la collation préparée en commun autour de la table d’hôte de Brigitte, la maîtresse des lieux.

La promesse sensorielle a donc été tenue et c’est à présent avec curiosité et impatience que nous attendons la prochaine, programmée le 15 juillet. Elle sera suivie d’une « lecture étoilée du ciel » toujours en présence de Paul-André.


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Pour consulter la fiche du projet qui a reçu le soutien financier du Département par le BEC cliquez ici