Journal illustré du chantier de restauration des serves à saint-Amand-Roche-Savine – le dernier jour
Il ne s’agissait que de :
- poser les dernières rangée de pierres le long du mur ajouté devant le talus
- bâtir la canalisation d’évacuation du trop-plein
- ramoner le conduit d’arrivée pour vérifier qu’il n’était pas obstrué
- reboucher la bonde
- … et attendre
Poser les dernières rangées de pierre
Peut-être que le simple fait d’entrevoir la fin du chantier a rendu les pierres plus lourdes. Toujours est-il qu’il a bien fallu toute la journée pour finir ces trois dernières rangées.
Et là Christophe nous facilitait le travail en nous aidant dans le choix des pierres.
La journée avance et il semble qu’on n’avance pas. N’est-ce pas, Alin ? Eh bien, le cuivre de sa peau témoigne de l’effort consenti. Nous en avons été toutes et tous témoins.
Et puis on finit par y arriver.
Bâtir la canalisation du trop-plein
Le choix a été fait d’une canalisation apparente. Jointoyée par l’argile elle devrait être étanche et elle sera facile à entretenir.
Même si elle est prête à jouer son rôle, elle devra être finie dans un prochain chantier pour arriver au bord du talus où elle pourra verser.
Ramoner le conduit d’arrivée
Qui l’eût cru ! En tout et pour tout, c’est presque vingt mètre de tiges qui ont été utilisée pour remonter la canalisation.
C’était parfois très étroit, comme si le passage était obstrué. On a failli perdre la queue de cochon qui servait à ramoner.
Au final, il semble qu’en fait de bouchage, ce soit le saule qui avait poussé pile à la sortie de la canalisation qui obstruait le plus.
Christophe a émis l’idée que cela pourrait faire l’objet d’un prochain chantier que de remonter la canalisation et de la rebâtir le plus haut possible afin de pérenniser l’alimentation de la serve… Affaire à suivre.
Reboucher la bonde
Pour rappel, le bondoux est le bouchon qui est lui-même creux afin d’évacuer l’eau en deux temps. Il fallait donc trouver un manche qui s’ajuste au trou du bondoux.
Pour colmater le pourtour où le manche s’insère un tissu était déchiré sur le champ et enroulé autour du manche.
Enfin, une fois planté, le bondoux était recouvert d’argile afin d’en assurer l’étanchéité.
… et attendre
Eh oui ! Parce que nous n’avions plus l’envie de se quitter.
Alors on a décidé de sécuriser dès le soir même le site. Huguette a pris les choses en main.
Puis on a forcément pris un verre de l’amitié pour s’hydrater
On a pensé à prendre la photo de famille même si beaucoup ne sont pas là. À commencer par Isabelle N. qui a dû nous quitter plus tôt et Aurèle qui prend la photo. Mais on inscrit dans le fond invisible de la photo les silhouettes d’Océane, Brice, Stéphane, Alexis, Patrice, Marie, Guy, Anthony, Mirte, Matthieu, Charlotte, Mathilde, Adèle, Héloïse, Pauline et Nathanaël.
Comme il restait des vivres, un apéro dînatoire s’est improvisé de lui-même.
Le soleil se couchait, il fallait bien ranger le matériel.
Et puis, dans l’intimité qu’apporte la douceur d’une nuit d’été, prendre un dernier souvenir de la serve restaurée et constater qu’elle se remplit déjà petit à petit.
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