Inauguration et Bilan du projet l’eau du Saint Romain
Pour lire le bilan rédigé par le collectif des trois gouttes d’eau en version PDF, cliquez ici
L’inauguration du projet a eu lieu samedi 23 mars 2024 en présence de Cécile Gilbertas, mairesse de Saint-Maurice-es-Allier, de Jean-Philippe Perret, Vice-président du Département en charge de la transition écologique et de l’innovation territoriale, et de trois représentants de l’association « trois gouttes d’eau », sa présidente Isabelle Rocher-Bremond, Marie-Pierre Demarty et Stéphane Routtier. La caravane associative de la Convivane, également lauréate du BEC2 était sur le parvis de la salle des fêtes pour accueillir les visiteurs et offrir boissons et gourmandises.
La mairesse Cécile Gilbertas a salué la qualité du travail mené par l’association, et a tenu à remercier les amis de l’association des Cap’s qui il y a quelques années avaient porté l’idée de reconstituer un routoir : Antoine, Denis et Patrick. Et tous les bénévoles de l’association qui ont repris le flambeau et permis, avec l’aide du Département, de restaurer les ouvrages.
La Présidente de l’association Isabelle Rocher Bremond a rappelé les réalisations
- Restauration de la Font Barjot
- Etanchéification et remise en eau de la Fontaine la Barrère
- Création d’un routoir à chanvre sur un espace baptisé il y a quelques années « espace des chanvres »
- Réalisation d’un itinéraire de balade sur le thème de l’eau
Elle a insisté sur le fait que ce projet est utile car il rend hommage aux générations passées, permet de converver la mémoire des usages et valorise le patrimoine. Le projet amène à une réflexion très actuelle, sur notre consommation en eau. Il met en valeur l’activité liée à la culture du chanvre.plus durable, plus écologique.
Stéphane Routtier, qui par ailleurs anime des fresques de l’eau, a rappelé que l’eau douce est une ressource précieuse car elle ne représente que 3% de la ressource totale en eau sur terre. Il a cité deux références : Constant Roussel un instituteur qui a consigné des éléments sur les usages, et Georges Mallet le dernier fontainier communal, disparu il y a peu. Leurs écrits et leurs échanges ont permis de réaliser des affiches pédagogiques qui étaient exposées dans la salle des fêtes et qui servent de trame aux balades commentées.
Marie-Pierre Demarty a eu une pensée pour les grand-mères et arrières grand-mères et au dur labeur lié aux activités de laver le linge et récupérer l’eau potable. Nos ancêtres connaissaient la valeur de l’eau car jusqu’en 1938 il n’y avait pas d’eau dans les maisons et il fallait aller aux fontaines et aux lavoirs. On a besoin de retrouver les usages et la valeur de l’eau et c’est le sens de ce projet.
Jean-Philippe Perret a salué les réalisations citoyennes permises par le dispositif du BEC et a trouvé fort intéressant ce projet qui présente plusieurs dimensions : patrimoine, histoire et préservation de la ressource en eau.
La journée d’inauguration s’est terminée de façon festive avec un bal folk animé par le groupe La Réveillée, venu en voisin des Martres-de-Veyre.
Ci-dessous le panneau qui présente les ouvrages des fontaines et la balade de l’eau du saint romain
Quelques heures avant l’inauguration, deux itinéraires de découverte des promenades ont été proposés aux habitants curieux : le groupe mené par Marie-Pierre est allé sur le chemin sur Puy-Saint-Romain pour découvrir la restauration de la Font Barjot. Un autre groupe mené par Stéphane a pris le chemin de la « balade du saint Romain » en cheminant le long des différents ouvrages des fontaines de Saint-Maurice et de Lissac.
Ci-dessous le groupe de bénévoles de l’association et d’habitants des environs qui ont fait la balade de l’eau du saint romain.
En haut du village de Saint-Maurice, la Font Sabeyroux
Cette « source » est le fruit d’un ouvrage ancien construit par les habitants pour capter et amener l’eau et alimenter les fontaines du village. Les drains installés sur les terrains étaient appelés des « secrets ». Stéphane ouvre la porte qui permet de visualiser le petit filet d’eau qui coule. A l’époque des anciens, les drains étaient tous les ans nettoyés car c’était jusque dans les années 60 le seul moyen d’avoir de l’eau potable pour les villageois.
La fontaine Lavoir
C’est la première fontaine que l’on voit en descendant de la Font Sabeyroux et c’est le seul ouvrage avec un toît qui servait d’abris. Sur chaque ouvrage de la « Balade de l’eau du saint Romain », sont posées des plaques de lave émaillée réalisées par Hélène Combronde.
La grande fontaine
Située sur la place à côté de l’église, cette fontaine présente l’originalité d’avoir trois bacs.
Fontaine de la Barrère
Le groupe poursuit sa descente en suivant le cours de l’eau et arrive à la fontaine de la Barrère. Elle a été rénovée par le financement du Département avec le travail de Patrick Claparède, tailleur de pierre du village. La fontaine étachéifiée a retrouvé l’eau
A Lissac
De Saint maurice, le groupe marche vers le bourg attenant de Lissac.
Il n’y avait pas de source naturelle à Lissac qui descendait gravitalement. En 1882, les habitants ont lancé une souscription en argent et en temps pour faire une adduction d’eau qui traverse Saint-Maurice et qui alimente la fontaine.
Les enfants ont fait les dessins qui illustrent chacune des plaques en lave émaillée.
La fontaine vieille de Lissac
La porte en bois cache en fait un puit : une pompe à bras permet de faire jaillir l’eau, comme autrefois !
La fontaine Margot
Nous avons fait le chemin jusqu’à la fontaine Margot situé tout en bas du village : les femmes venaient ici pour laver le linge car il n’y avait pas de fontaine-lavoir à Lissac.
Le routoir ou bac à chanvre
C’est un ouvrage nouveau, construit de « toute pierre » (!) par Patrick Claparède, dans le magnifique parc des chanvres, en contrebas de la salle des fêtes. Il a vocation à illustrer l’activité du rouissage du chanvre qui permettait, en faisant tremper la tige, de récupérer la fibre pour en faire des cordes et autres usages. Des panneaux documentés expliquent les usages et les localisations recensées dans le village.
Pour lire le contenu du projet qui a reçu le soutien financier du Département du Puy-de-Dôme par le Budget Ecologique Citoyen, cliquez ici